Découvrons la culture roumaine ensemble !
Voyages en Roumanie
2016
24 Échos de Roumanie par Sabine Le Varlet
24 Échos de Roumanie de Sabine Le Varlet
En septembre 2016 j'ai eu le plaisir de participer au voyage en Roumanie organisé par la maison relais La Lanterne - Les Invités au Festin. Chacun a rapporté ses propres souvenirs de ces 12 jours passés ensemble. Ils sont riches et nombreux. Il est aussi des souvenirs que l'on se fabrique au retour. Ce livre qui associe chacun des 24 voyageurs à une peinture d'artistes roumains en est un. Puisse-t-il lui aussi contribuer à fixer dans nos mémoirs ces moments de partage et de découverte.
Alexandru CIUCURENCU (1903-1977) - Femme à la guitare & NICOLAS
24 Échos de Roumanie de Sabine Le Varlet
2017
Jour 1
Autoroutes, autoroutes.
"Sur une délégation de plus de 50 Bisontins (tines) qui partent en avion à l’aéroport de Mulhouse vers Cluj, 16 personnes de notre association Franche-Sylvanie (F.S. en abrégé) prennent la route, réparties dans 2 minicars, revivant de cette manière, l’épopée des premiers voyages (en 1990, 1991, etc…) évoquée avec un brin de fierté, voire de nostalgie par les plus anciens : des périples de près de 4 000 km, rien qu’en aller et retour ( parfois sur de très mauvaises routes, bien améliorées désormais ) dans un fourgon Renault Trafic propriété de FS, chargé de maints objets nécessaires au bien-être des amis roumains souvent démunis à la fin de la dictature de CeauÈ™escu.."
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" Ce jeudi matin donc 18 août 2018, 4h30, c’est encore la nuit, Christian, l’un des 3 chauffeurs affectés à chacun des 2 minibus « Super U » confortables de 9 places ( 8 voyageurs répartis dans chacun d’eux) nous recueille près de Chamars. Claude fait de même au volant de l’autre. Les 2 finissent par se rejoindre à Marchaux, entrée de l’autoroute.1200 km dans la journée jusqu’à 21h30, arrivée dans un hôtel un peu perdu d' un village hongrois. Que de l’autoroute ; en France, en Allemagne (Stuttgart, Münich), en Autriche (Vienne), en Hongrie. Au moins 15 heures au volant en direction de la Roumanie, pique-nique en chemin. Hôtel hongrois la nuit."
Jour 2
Budapest et le Cimetière joyeux de Sapanta
"Encore 550 km aujourd’hui pour parvenir à notre première destination en Roumanie, la ville de Sighetu MarmaÈ›iei dans le MaramureÈ™, région au nord-ouest de la Transylvanie. Budapest sur notre route. Impossible de ne pas déambuler dans cette "perle du Danube", facilement grâce à une circulation fluide."
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"Entrée en Roumanie par Satu Mare : des signes qui ne trompent pas : des cortèges de mariages ( nous en avons compté 9, c’est un samedi), des cigognes dans leur nid, des attelages équins,…. Visite prolongée de l’insolite et touristique cimetière dit « joyeux » de Sapanta, dans le judeÈ› (département) de MaramureÈ™. Un foisonnement de croix d’un bleu soutenu, rehaussé de couleurs vives, oeuvre d’un sculpteur du village Ion Stan Patras (1909-1977) honorant les défunts à sa manière : sous une croix, une petite scène en bas relief évoque un épisode de sa vie ou les circonstances de son décès dominant une courte épitaphe chaleureuse. "
Jour 3
Maramures: Sighetu Marmatiei et la Vallée de l’Iza
"A Sighet (37 000 hab), le Mémorial aux 2 millions de victimes du communisme s'est inscrit dans l’ancienne prison et en a gardé la disposition architecturale interne: cellules (près de 150 sur 3 étages, chacune détaillant un thème concentrationnaire), chemin de ronde, hauts murs… Il fut très utilisée par le régime dictatorial de Ceausescu au pouvoir de 1965 à 1989.
Le Conseil de l’Europer la reconnu « Lieu de mémoire de l’Europe » en 1998. Nous y avons passé du temps. Elie Wiesel (1928-2016) est né à Sighet. Le ghetto juif de la ville contenait en 1942 13 000 Juifs. Il en reste à peine 100 aujourd’hui."
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"Le Maramures est reconnu pour son architecture en bois : églises, maisons et portes anciennes sculptées qui disparaissent doucement par défaut d’entretien et très concurrencées par des habitations neuves et imposantes en matériaux d’aujourd’hui aux peintures vives...
L’intérieur de certaines églises anciennes dispersées dans la vallée de l'Iza laisse voir des fresques séculaires (XVIII ème) magnifiques.
La population de cette région, jeune ou moins jeune, continue à se plaire à porter les habits traditionnels, le chapeau chez les hommes, la blouse brodée sur une jupe colorée pour les femmes"
Jour 4
Randonnée pédestre à Borsa
"Le relief montagneux du Maramures (élément du grand massif des Carpates), frontalier de l’Ukraine, peuplé de feuillus et plus souvent de sombres résineux, encadrant des prairies verdoyantes, allant jusqu’à plus de 2 300 m est une aubaine pour les randonneurs qui y trouvent des points de vue magnifiques sans efforts excessifs. Partis en direction de la Moldavie, nous nous sommes arrêtés à mi-chemin; les plus vaillants d’entre nous entreprirent une rando de 3 heures, pas dans les meilleures conditions puisque le démarrage se fit sous la pluie, entraînant des risques de glissade sur ces chemins souvent en pente puis le temps s’est arrangé sans être ensoleillé. Mais quels spectacles de la magnificence et de la douceur de la nature, là. Nous rentrâmes ravis…"
Jours 5-7
Les monastères de Bucovina
"Datées du XVème siècle, uniques par leurs peintures murales extérieures de style bysantin, 8 églises de Bucovine, forment un joyau culturel et religieux unique par leur composition, les représentations des personnages bibliques et orthodoxes, l’harmonie des coloris et leur grande qualité de conservation. De style byzantin, ces églises orthodoxes, fortifiées pour résister aux incursions extérieures et peintes pour magnifier la religion orthodoxe, sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Au pied des monastères, des villageoises proposent des tissages, des tapis, et des œufs peints."
20 ans d’amitié franco-roumaine
Célébration à Bistrita
"Arrivés, nous les 16, dans nos minibus au milieu de l’après-midi, nous y retrouvons avec plaisir nos amis de l’ARFA (Association Romano Française d’Amitié), l’association soeur de F.S. installée à Bistrita et avec qui nous travaillons main dans la main pratiquement depuis les débuts de notre coopération, et le gros contingent de nos compatriotes bisontins (tines) ; la délégation de la mairie, la compagnie bisontine des Enfants de l’Espoir (www.enfants-espoir.net), les musiciens avec leurs instruments, les artistes avec leurs outils et d’autres venus par des voies différentes des nôtres. La place « PiaÈ›a mică » se peuple…Retrouvailles joyeuses, conversations à bâtons rompus, chants, orgue de Barbarie, une œuvre d’art faite par Michel Vinay, Franc-Comtois résidant à Bistrita, et des enfants des écoles…"
Jour 8
Les festivités à Bistrita
"Début des journées de réception officielle, festivités à Bistrita. 25 août 2017
Un programme copieux ; En journée :
-Rencontre officielle commune de tous les participants français et roumain à la Mairie : accueil, programme, évocation souvenirs…
-Foire, dégustation de produits locaux roumains et franc-comtois. 1 photo.
-Ateliers de travail : historique et avenir du partenariat.
-Ateliers de travail destiné aux jeunes : l’avenir de l’Europe.
En fin de journée : soirée roumaine en plein air avec l’ensemble folklorique «Dar Romanesc»
Jour 9
Journée anniversaire - Festivités en tous genres
"Visite de l’église évangélique : A l’intérieur, la nef et remarquable déclaration commune des responsables des églises historiques en Transylvanie: évangélique, greco-catholique, réformée, catholique romaine pour la tolérance, le respect, la paix… du 25 août 2013 .
Au palais de la culture : Cérémonie festive d’anniversaire de 20 ans de jumelage entre les 2 villes: présentation du film sur Besançon, discours des deux maires, réaffirmation des engagements entre les deux villes, échanges de cadeaux, distinction des « pionniers » de la coopération entre les 2 villes. Présentation de costumes traditionnels des régions françaises.
Au centre culturel : Exposition de peintures, réalisées par des peintres bisontins et des peintres roumains entre le 6 et le 13 juillet 2017, en compagnie du groupe Tetraktys."
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"Sur la scène de la rue piétonne : Concert commun des chorales des enfants de Bistrita: « Tudor Jarda » du lycée de musique et: « Les Enfants de l’Espoir » de Besançon, dirigés par Dominick Deloffre. En fin de journée : Concert symphonique extraordinaire sur la scène de la rue piétonne." "Un concert exceptionnel de musique française et universelle, en plein air, ce soir, donné par le Nouvel Orchestre de Transylvanie : 3 solistes : ténor, soprano et mezzosoprano dont Ovidiu Purcel et Noemi Veres et notre ami Pierre Migard, chef d’orchestre, ancien directeur du Conservatoire de musique de Besançon, administrateur de Franche-Sylvanie."
Jour 10
A la découverte des maisons saxonnes + Concerts
"On visite le musé «Casa Săsească» à Livezile. Ici les visiteurs ont la possibilité d'entrer dans l'espace légendaire du village traditionnel de Transylvanie et de déchiffrer les mystères de la culture folklorique et de la civilisation roumaine. Dans l'après-midi: Tetraktys et les Enfants de l'Espoir chantent."
Jour 11
Parva
"Rencontre émotion comme chaque fois car tout a commencé là dans ce bourg de 2 800 habitants aujourd’hui. Lors des années 1989-1990 fut lancée l’Opération Villages Roumains (O.V.R.) dans plusieurs pays de l’ouest européen pour contrer le projet du chef de l’Etat Ceausescu, décidé à déplacer par la contrainte les populations rurales dans les villes : nombre de villes et villages français par exemple se jumelèrent avec des villages roumains ; moult d’entre eux furent ainsi parrainés … Ce qui impressionna le pouvoir roumain, à la veille de sa chute… Réussite donc. Ainsi Besançon (115 000 hab) se lia d’abord avec la petite commune de Parva et quelque temps plus tard avec Bistrita (80 000 hab). Les liens entre Parva , Franche-Sylvanie et Besançon sont donc anciens, fréquents, forts. La rencontre d’aujourd’hui en porte la marque de multiples manières. Pour la saluer, juste avant le déjeuner en commun le quatuor instrumental bisontin Tetractys interpréta quelques morceaux et les femmes de Parva présentes quelques uns de leurs chants favoris."
Jour 12
Retour en Franche-Comté
"Une anecdote, tout de même, nos minibus passèrent la frontière roumano-hongroise pris en remorque sur 500 m, sans autres soucis car nous ne disposions pas de leurs papiers originaux mais seulement des photocopies remises par les agences de location comme c’est de coutume. Il semble que les accords de Schengen (dont fait partie la Hongrie mais pas la Roumanie) ne le permettent pas."
